Lundi 17 avril dernier à 13h, une assemblée générale étudiante de près de 450 personnes votait l’occupation du campus de Clignancourt. Cette occupation fait suite à un mouvement ayant débuté depuis maintenant plus de deux mois de mobilisation sur les campus. Depuis cette date, nous occupons ce lieu afin d’en faire un espace de rencontre, d’échange, de réflexion, et de stratégies futures d’organisation pour les luttes en cours et à venir. Ce pourquoi l’ouverture de la fac à tous, la libre disposition des locaux, le maintient des bourse sans condition d’assiduité, l’arrêt des cours en distanciels et le 12 améliorable s’imposent . Nous n’avons pas pu communiquer plus tôt en raison d’une situation particulièrement changeante.
Nous autogérons plusieurs salles, amphithéâtres, des vestiaires avec des douches, et disposons de quoi manger et dormir. Nous avons aussi mis en place une commission VSS. Nous sommes résolument anti-autoritaire, anti-essentialiste, antifasciste, contre toutes les formes l’oppression et autogestionnaires ! Nous ne sommes pas uniquement des étudiant‧e‧s mais aussi des travailleur‧euse‧s, des minorités de genre, des précaires, des handicapé‧e‧s et des personnes racisé‧e‧s.
Nous nous intégrons pleinement dans le mouvement contre la réforme des retraites
mais nous dénonçons aussi la précédente réforme du chômage et celle prévu du RSA qui vont toutes dans une même logique de mise au travail, néolibérale et capitaliste. De façon similaire, nous condamnons la violence institutionnelle et répressive (ainsi que son caractère raciste), la diabolisation en terroristes (intellectuels) des mouvements contemporains écologistes, anticapitalistes, l’opération Wuambushu, la loi sur l’immigration à venir, la loi Darmanin, anticasseurs, sur les squats, menace de dissolution de la LDH.
L’université est sans cesse ciblée par les paniques morales d’extrême droite et continue d’être démantelée par les politiques libérales alors qu’elle se destine à être un espace d’émancipation collective. On peut noter la loi de programmation sur la recherche (loi Vidal), la hausse des frais de scolarité pour les étudiant‧e‧s notamment étranger‧e‧s, Parcoursup licence et maintenant Master, ainsi que nos campus sécuritaires et de plus en plus privatisés (plus largement on pense pour la jeunesse à la réforme des lycées professionnels, au SNU, la réforme du bac). De plus la question de la précarité et de la santé notamment mentale des étudiant‧e‧s est exceptionnellement préoccupante aujourd’hui, or rien n’est fait. Notre objectif est de faire de ce bâtiment universitaire un lieu de construction de solidarité, de transmission de savoirs militants, d’éducation populaire, critique et politique comme au temps des Maisons du Peuple. Nous nous
réapproprions nos locaux ainsi que les connaissances qui y sont enseignées et continuerons à le faire.
Alors qu’elle s’est engagée à ne pas fermer administrativement l’université en temps de mobilisation nationale, (décisions de la CFVU 16/03/2023), la présidence a décidé de fermer l’accès au campus dont notre bibliothèque universitaire. La présidence se rend ainsi complice des politiques du gouvernement afin d’asphyxier la mobilisation. Il est cependant toujours possible de venir nous soutenir.
Nous vous invitons à nous rejoindre à 13h30 ce vendredi 21 avril pour passer une journée ensemble et faire de cette occupation un lieu de coordination toujours plus important dans l’optique de la grève générale !
Au programme (communiqué sous peu) des cours, ateliers, lectures collectives, formations
antirep, projections, repas, départ en manif et n’importe quoi que vous souhaiteriez organiser seul‧e‧s ou en tant que collectif formel ou non (clignancourt.occupee@proton.me) !
Ralliez l’occupation et préparons la riposte
