En février au café-librairie Michèle Firk (Montreuil)

Programme des discussions et rencontres du Café Librairie Michèle Firk à la Parole Errante en février 2016.

Le café-librairie Michèle Firk est accueilli dans la Parole Errante à Montreuil. En mai 2016, le bail qui lie le Conseil Général à la Parole errante arrive à échéance. Un collectif d’usagers, metteurs en scène, comédiens, libraires, écrivains, réalisateurs, musiciens, enseignants, éducateurs, militants, a pris l’initiative d’imaginer un devenir pour ce lieu et d’écrire un projet nommé « La parole errante demain ». La suite de la librairie est entièrement liée à ce qu’il adviendra de la Parole Errante.

Le Conseil Général de Seine-Saint-Denis, doit encore décider de l’avenir qu’il réservera à ce lieu. Néanmoins, le risque que soit fait table rase de son passé est important. Si une époque de la Parole Errante se termine, pour autant, l’imagination de son futur devra, à notre sens, repartir de son histoire, et des besoins et potentialités qui s’y sont formulés ces dix dernières années.

C’est pourquoi nous défendons un lieu fondé sur l’ouverture, l’accueil, le partage, la solidarité, un lieu ancré dans la ville de Montreuil et dans le territoire de la Seine-Saint-Denis, un centre de création culturelle, politique et sociale qui ne se referme pas sur lui-même.

On vous invite à lire le projet et à en suivre les suites sur le site http://laparoledemain.jimdo.com/

Cinéma bis / Atelier typo / Incommensurables /Désaxés et encore heureux / ZAD à défendre / Tanneries

Au programme de février 2016 :


Samedi-Dimanche 13-14 février /à partir de 13h

La Parole Demain : Atelier Typographie

Venez…
manipuler des lettres de plomb, de bois ; étaler des couleurs insensées ; imprimer des affiches, des affiches, des affiches sur des presses magnifiques et les coller …
Pour dire que demain la Parole Errante vivra !


Lundi 15 février / 19h

Instituer verbe actif !
Rencontre avec le collectif « Encore heureux… »
(dans le cadre des Ateliers désaxés)

« Je ne me souviens pas comment Freddie G. Philips a connu Street Voice [journal de rue des sans-logis de Baltimore]. Il n’est jamais venu au lieu d’accueil, mais il est entré un jour dans le bureau du journal, avec des textes. Entrer quelque part, sans un CV, un dossier médical, des fiches de paies… »
Curtis Price, Street voice, Paroles de l’ombre (Verticales)

Depuis trois ans, à la Fonderie au Mans, lieu de la compagnie du Théâtre du Radeau, le collectif “Encore heureux” crée des associations inattendues entre patients et impatients, membres de GEM, travailleurs d’IME et d’ESAT, éducateurs, moniteurs, précaires, formateurs, psychologues, psychiatres, intermittents, bricoleurs, intervenants dans la danse, au théâtre, au cinéma, etc., qui sont amenés à construire ensemble le chemin de faire de cette initiative. Il s’agit de partager des inventions ou des pratiques qui tiennent parfois à peu de choses, et tentent malgré tout de faire lieu, de sortir des assignations trop restreintes du sanitaire, du médical, du culturel.
Au printemps 2015, dans le grand hall de la Fonderie, nous avons installé un espace de parole, une radio que l’on aurait pu intituler « le fil de nos histoires ». Lors de la deuxième émission, nous avons écouté le récit de lieux et/ou de collectifs qui par leur tentative dans le champ du soin, nous adressent cette question :
de quels lieux avons-nous besoin aujourd’hui ?

C’est pour poursuivre à partir de cette question que nous invitons à cet échange : il s’agira, simplement, de prendre le temps de se donner des nouvelles à partir de ces lieux, actuels et imaginaires, qui tentent de laisser une « porte ouverte ».


Mardi 16 février 19h00

“Que faut-il pour qu’une image du cosmos tienne ?” Discussion sur l’enquête de Sophie Houdart dans son livre « Les incommensurables » (Zones sensibles, 2015)

Le Centre Européen de Recherche sur le Nucléaire (CERN), installé vers Genève entre Suisse et France depuis les années 50, abrite un accélérateur de particules, le Large Hadron Collider (LHC). Comptée comme une des merveilles du monde moderne, son importance est mondiale et décisive pour les scientifiques. C’est au CERN que l’on essaie de reproduire quotidiennement les faisceaux de particules semblables au moment du Big Bang, pour étudier ce qu’il s’est passé quelques millième de secondes après la naissance de l’univers.

Une telle expérimentation n’avait pas manqué de faire débat à ces débuts, comment ne pas craindre une catastrophe si l’on cherche à recréer le big-bang ? C’est une affaire d’échelles entre nous et l’univers qui écarte toutefois un tel danger, et tout le livre relate l’enjeu de ces différences d’échelles au quotidien. Comment rendre commensurable les mystères de l’univers et l’expérimentation humaine des scientifiques et techniciens du CERN ? Par quels chemins se connectent point par point les particules au cosmos ?

L’enquête de Sophie Houdart part moins de « la structure sociale du LHC », que de « la machine elle-même ». Elle recompose ainsi toutes les associations qui font exister le CERN, et le travail incessant de maintenance et de stabilisation qu’exige chaque expérimentation. Le livre montre alors comment le LHC n’est pas une machine déconnectée de notre univers mais se trouve tout au contraire toujours reliée de mille manières à ce monde ci. Cette soirée sera donc l’occasion de discuter des façons d’enquêter sur les sciences, et des manières de rendre compte de notre monde à partir d’une méga-machine qui cherche à observer la naissance de l’univers.


Jeudi 18 février / 19h

Lecture collective du texte “Défendre la ZAD du collectif Mauvaise Troupe

(suivie d’une discussion pour imaginer des formes de soutien locales)

“Ce texte est un appel à défendre la zad partout, et, à travers elle, tout l’espoir contagieux qu’elle contient dans une époque aride. La zad, comme conviction qu’il est possible d’arrêter les projets destructeurs de ceux qui prétendent nous gouverner. La zad, comme espace où s’inventent ici et maintenant d’autres manières d’habiter le monde, pleines et partageuses. Cet espoir s’ancre dans une histoire commune, riche des élans de dizaines de milliers d’insoumis et des liens soudés par le temps. Les lignes qui suivent évoquent quelques fragments décisifs de cette aventure, comme autant de repères éclatants pour l’avenir”.


Samedi 20 février / 19h

“Le Brady, cinéma des damnés” (Verticales)
Rencontre et lecture avec l’auteur, Jacques Thorens

“Cette histoire se base sur des faits réels. Tout ce qui paraîtra outrancier ou improbable est authentique”…
Oasis pour clochards, vestiaire pour prostituées, cinéma anachronique… Une joyeuse somme d’invraisemblances concentrée en un seul lieu : le Brady.
Ancien projectionniste et habile collectionneur d’histoires, Jacques Thorens était sans doute le mieux qualifié pour écrire la biographie de ce cinéma déglingué, à l’image du taulier d’alors, Jean-Pierre Mocky.

Première soirée d’un cycle sur le(s) cinéma(s) (bis, expérimental, politique, etc.)


Mardi 23 février / 19h

Le collectif de la Parole Errante Demain invite :
les Tanneries de Dijon
(projection d’un film suivie d’une discussion)

Alors que nous bataillons pour les suites de la Parole Errante, nous discuterons de l’histoire des Tanneries. (voir ici, et là)

L’espace autogéré des Tanneries commence par une occupation de plusieurs hangars en 1998, et la bataille pour rester, qui passera par tous les moyens de pression possibles, pour faire exister des espaces d’autonomie, des concerts, des fêtes et plus largement toute une contre-ville à Dijon.
Pendant plus de 15 ans, les Tanneries accueillent une multiplicité d’histoires et de pratiques, du punk-rock aux amitiés entêtées, de l’anarchie aux ateliers mécaniques, de l’antimondialisation aux luttes territoriales.
Le lieu est solide et gagne un accord avec la mairie pour un déménagement fin 2014, dans un ancien hangar industriel de 900m2 entouré de 4000m2 de friche boisée au sud de Dijon, avec un bail de 12 ans renouvelable. La mairie s’engage par ailleurs à prendre en charge de gros travaux, mais beaucoup est à faire par le collectif des Tanneries pour reloger la totalité des composantes et activités du lieu, sans rien perdre des expérimentations et des pratiques d’autogestion qui sont au cœur du projet.

https://michelefirk.noblogs.org/

Note

Le café librairie Michèle Firk est ouvert du mercredi au samedi de 15h à 20h.
Il est situé au 9 rue François Debergue à Montreuil. C’est tout près de la station de métro Croix-de-Chavaux sur la ligne 9.

C’est dans une petite rue adjacente à la rue piétonne (rue du capitaine Dreyfus) et c’est collé à la Parole Errante.

De la place Croix-de-Chavaux (vaste carrefour pour voitures, pas les halles du marché), prendre la rue piétonne en direction de la mairie (bar La folle blanche sur la droite, Quick sur la gauche) et c’est la première rue à droite (à l’angle il y a une boutique sur les prothèses auditives et un resto chinois).

Pour nous écrire c’est là :
michelefirk@riseup.net

Ou alors, par voie postale, là :
Librairie Michèle Firk, c/o Parole Errante, 9 rue François Debergue 93100 Montreuil

Mots-clefs : livre | débat - discussion
Localisation : Montreuil

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