En soutien à la grève des postier-es du 92 : blocage du bureau d’Asnières mardi 17 mai

Mardi 17 mai : presque 50% des facteurs en grève à Issy les Moulineaux et un peu moins à Vanves Malakoff, une mobilisation qui sélargit ce mardi 17 au matin au-delà du secteur postal à Asnières avec un bureau bloqué dès le matin !

Mardi 17 mai : alors que la grève des postièr-es dure depuis une semaine avec comme bureau le plus mobilisé, Asnières, la mobilisation s’est élargie ce mardi 17 au matin au-delà du secteur postal.

8e jour : La semaine redémarre bien

Action de blocage du bureau d’Asnières

Alors que les facteurs d’Asnières se rendaient ce matin à leur bureau, un comité d’accueil d’une grosse quarantaine de soutiens issus de différents secteurs (étudiants, chômeurs, précaires, cheminots, enseignants…) qui ont efficacement bloqué dès 6h15 ce bureau : personne ne pouvait rentrer, pas même le chef d’établissement du bureau de poste !
Résultat : personne ne sera compté en grève aujourd’hui, la production a été paralysée toute la matinée, le patron faisait grise mine, et les intérimaires ont eu la possibilité de discuter avec leurs collègues titulaires.

Remontée du taux de grève à Issy

Un piquet de grève a été organisé aujourd’hui à Issy. Une petite moitié des facteurs a fait grève aujourd’hui, le taux le plus élevé depuis bien longtemps. Sentant l’énervement monter, la direction a choisi de différer les annonces précises sur le nombre de tournées qu’elle entend supprimer sur cette ville qui connaît de très nombreuses nouvelles constructions. Une audience de négociation locale aura lieu demain avec la direction habituellement obtuse.

Une collecte réussie

L’AG a regroupé à Levallois les postiers en mobilisation d’Asnières, d’Issy et de Malakoff-Vanves. Après le vote de la reconduction de la grève et la définition du programme de demain, une bonne vingtaine de grévistes se sont rendus à la manifestation contre la Loi Travail à Paris. La collecte a été encore plus importante que celle de la semaine dernière : près de 1300 euros !

Retour sur la mobilisation des Postier-es qui dure depuis plus d’une semaine.

1er jour de grève des postiers du 92, mardi 10 mai 2016

Départ réussi

Cela faisait plusieurs semaines que nous préparions une grève à la fois contre le sous-effectif et les suppressions d’emplois, pour la CDIsation des précaires, contre la loi Travail en cherchant à d’emblée fédérer plusieurs bureaux dans une grève reconductible.
Pour cette première journée de grève, l’objectif est rempli : nous avons recensé 150 grévistes aujourd’hui.
La grève est majoritaire à Asnières avec 33 grévistes (matin et après-midi, 70% de grévistes), Malakoff avec 20 grévistes (50% au global sur le bureau, 55% sur la distri), à Colombes (19 grévistes Cedex et ménage, 53% de grévistes) et au SOTI de Levallois (service Cedex, 10 grévistes, 75%). Etaient également présents à l’AG (une cinquantaine de grévistes présents) des grévistes de bureaux habituellement peu mobilisés comme Antony ou Issy.

Une grève qui cherche à tirer les leçons des précédents conflits

C’est la première fois que 4 bureaux sont en grève majoritaire, dès le premier jour.
En termes de stratégie de lutte, tous les éléments que nous avions appris à mettre en place au cours des précédents conflits au bout de plusieurs jours ou même de plusieurs semaines, nous nous sommes efforcés cette fois-ci de les mettre en place en amont du conflit : nous disposons d’une caisse de grève déjà alimentée, nous avons déjà tissé un réseau de liens avec des postiers d’autres départements pour préparer la solidarité voire l’extension de la grève, et nous avons travaillé à des liens de solidarité avec d’autres secteurs en particulier grâce à Nuit Debout.

Nous avons aussi désigné un comité de grève avec des camarades de chaque bureau en grève dès le premier jour de grève, afin d’avoir dès le départ un groupe large de grévistes capables de diriger leur propre conflit et de mettre en place les décisions prises en AG.

Saisir l’occasion

L’idée centrale qui a été discutée en AG : nous avons été capables de faire des grève longues et dures dans des situations socialement « désertiques ». Il faut donc profiter de la situation actuelle où l’ambiance dans le pays s’est réchauffée, et participer à la bataille contre la loi Travail qui aggraverait considérablement nos conditions de travail et de vie. Une telle occasion ne se présentera peut-être pas de sitôt.

Les décisions prises à l’AG

La grève a été reconduite à l’unanimité des présents. RDV a été donné demain matin sur un bureau pour tenter de populariser voire d’étendre la grève. Puis le comité de grève s’es tréuni l’après-midi pour préparer la journée de mercredi. Nous avions prévu de participer à la réunion interprofessionnelle fixée à 18h dans le cadre de Nuit Debout. Mais nous avons appris que le gouvernement avait décidé de passer en force sur la loi Travail en utilisant le 49-3, et nous avons donc participé à la manifestation devant l’Assemblée Nationale. Une grève et manifestation nationale interprofessionnelle a lieu jeudi prochain, nous répondrons de nouveau présent.

2e jour de grève des postiers du 92 (mercredi 11 mai 2016)

Renforcer la grève et la rendre pleinement active : la clé de la victoire

La grève s’est maintenue à un niveau élevé à Asnières et au SOTI de Levallois, le taux de grève est passé aujourd’hui sous la barre des 50% à Malakoff et à Colombes, avec une minorité significative dans plusieurs bureaux, en particulier à Issy (qui ne s’est pas mobilisé depuis de longues années).
Les grévistes s’étaient donnés rendez-vous à Nanterre : outre les représentants syndicaux, nombreux ont été les grévistes à prendre la parole devant les facteurs de Nanterre, pour souligner que c’était le moment de se battre contre leur réorganisation. Une minorité de collègues de Nanterre ont fait le choix de rejoindre la grève. Il est clair que pour convaincre la majorité de se mettre en mouvement il va falloir du travail. Mais la colère est là, elle peut l’emporter sur la pression de l’encadrement à partir du moment où les collègues prendront confiance dans la possibilité de gagner.
L’AG des grévistes a ensuite permis de déterminer que la priorité était de renforcer la grève et son caractère actif. Ce qui prend inévitablement du temps. C’est non seulement le nombre de grévistes mais le nombre de grévistes présents sur le terrain qui détermine l’impact d’un conflit. Le comité de grève a commencé à travailler sur ce point et a précisé le programme de la journée de mercredi.

La direction départementale cherche la discussion

Etant donné la force de la grève dans le bureau le plus mobilisé (Asnières), le climat dans les différents bureaux du département qui laisse craindre de la part de la direction la possibilité d’une extension et la situation sociale globale qui recèle des possibilités de soutien extérieur, contrairement à d’habitude c’est la direction qui nous a sollicités pour une audience de négociation, et ce dès le deuxième jour de conflit. Cela montre qu’elle prend au sérieux la détermination des grévistes. Il faut désormais la faire plier.

Cache-cache avec la police

L’action prévue en fin de journée n’a pas pu avoir lieu : les CRS ont quadrillé le quartier où nous nous étions donné RDV. Au moment où ils ont cherché à nous serrer de près, nous avons traversé le quartier du Luth où malgré leur casques et boucliers ils n’ont pas osé s’aventurer bien loin. Pas grave : on a plusieurs tours dans notre sac, La Poste et la police n’ont pas fini de transpirer !

3e jour de grève des postiers du 92 (jeudi 12 mai 2016)

La grève prend une nouvelle ampleur à Asnières

Ce sont des noyaux de grévistes qui subsistent à Colombes, et Malakoff, établissements où la situation n’est néanmoins pas stabilisée. A Issy, une visite effectuée par les grévistes du bureau aujourd’hui a permis de préparer le terrain pour une réunion du personnel qui se tiendra vendredi 13 mai, et l’énervement va crescendo.

AG massive avec participation des intérimaires

A Asnières, la prise de parole s’est tenue sur toute la durée du Tri Général, et dans la foulée la quasi-totalité des agents du bureau sont montés en salle de pause pour une Assemblée Générale. Les 11 intérimaires présents ont participé à cette AG, et c’est la possibilité d’une lutte commune titulaires-intérimaires, y compris dans de petites concentrations de salariés, qu’a mis en évidence la matinée. La revendication d’embauche des intérimaires en CDI fait partie des objectifs centraux de la grève, avec bien sûr l’opposition aux 4 suppressions de tournées et à la délocalisation du bureau à Gennevilliers.

Reconduction de la grève jusqu’à mardi

Les grévistes des autres bureaux du département ont rejoint l’AG, où Asnières a décidé de reconduire la grève jusqu’à mardi prochain. Les facteurs ont ensuite manifesté en vélo jusqu’à la mairie, où une délégation a été reçue par le directeur de cabinet. Notre discours a été très clair : la mairie a une part de responsabilité dans le déroulement du conflit, car elle peut intervenir auprès de La Poste pour expliquer qu’une délocalisation hors de la ville serait une mauvaise idée. Nous avons tenté de lui faire comprendre qu’un conflit dur sur la ville, qui risquerait de rayonner dans le reste du département n’était dans l’intérêt de personne. Quoi qu’il en soit, un comité de soutien aux postiers va se réunir à Asnières.

Une délégation de grévistes s’est ensuite rendue à la manifestation contre la Loi Travail. La collecte qui y a été organisée a rencontré un franc succès : plus de 1000 euros y ont été collectés.

Pendant ce temps-là, une délégation était reçue par la direction départementale. Son état d’esprit est similaire à celui qu’elle affichait hier : la discussion s’ouvre, mais rien n’est gagné. La mobilisation doit donc encore s’amplifier !

Localisation : Asnières-sur-Seine

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