Femmes de Barcelone

Mercredi dernier, une grève féministe massive a paralysé les rues de Barcelone, avec des milliers de femmes et leurs alliés, arrêtant le trafic et les métros, taguant des slogans féministes partout sur les murs de la ville et occupant les bureaux de puissantes institutions politiques et économiques.

(...) Selon le site de « Vaga De Totes », l’Espagne a connu de nombreuses grèves générales liées au travail au cours des dernières années, mais rarement liées aux problèmes des femmes. La liste des problèmes mis à l’écart, selon le site, comprend (à peu près traduit du catalan) « la maternité obligatoire, » la violence contre les femmes, « les réformes du travail qui approfondissent les inégalités déjà subie par les femmes » et les coupes à l’aide sociale et aux services publics qui « augmentent les heures les femmes se consacrant aux soins aux personnes »

On peut s’informer sur la grève de trois jours des étudiants espagnols qui a également eu lieu cette semaine, mais vous n’avez surement pas lu que mercredi, « Vaga De Totes » (« Grève de tout ») a réuni plus de 600 groupes féministes et communautaires différents après une mobilisation d’une année qui a abouti à une émeute avec prise de contrôle de Barcelone.

(...)« Cela répond à des analyses féministes qui critiquent le fait que le monde est organisé de façon patriarcale, et que les femmes assument ce qu’il faut pour le changer », a déclaré Pulido à Directa.

Une vidéo récente de la manifestation montre des centaines de femmes marchant à travers Barcelone vers le « Cercle d’Economia », think tank espagnol qui regroupe les puissances économiques et qui s’oppose à l’indépendance de la Catalogne. Là, les féministes ont accroché une banderole qui disait :

« Muerte al Patriarcado, Huelga de Cuidados. »

(...) Selon Directa, les manifestantes occupant le Cercle d’Economia ont lu un manifeste dénonçant le rôle de « ce cercle des puissants dans la perpétuation d’un système de marché dévastateur qui porte atteinte à la justice sociale et l’égalité des sexes. »

Les manifestantes ont également dénoncé les déclarations faites par Monica Oriol, le leader du groupe « Cercle des entrepreneurs », qui a dit au début Octobre qu’elle préférait embaucher des femmes de plus de 45 ou moins de 25 ans afin d’éviter « le problème » de la grossesse dans les affaires.

En soirée, la manifestation de rue avait amassé des milliers de personnes. La plupart étaient des jeunes femmes, mais tous les genres et tous les âges sont apparus dans les photos qui circulent sur Twitter.

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