Grève coordonnée de travailleurs sans-papiers et de nombreuses victoires !

Le 1er octobre, 160 travailleurs sans-papiers de 12 entreprises de l’alimentation, du BTP et du nettoyage en Seine–Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine et à Paris se mettaient en grève, avec piquet et occupation, réclamant à leur employeur les documents nécessaires à leur régularisation, et parfois la mise en conformité de leurs contrats de travail. La plupart des grévistes ont eu gain de cause. Un piquet de grève est encore en cours !

Cervus (Intérim BTP, Levallois-Perret - 92) est la dernière entreprise à refuser de fournir les documents et cerfas nécessaires au dépôt des demandes de régularisation par le travail. Un piquet est toujours en cours, un rassemblement de soutien aura lieu jeudi 10 octobre de 12h à 14h, place Jean Zay à Levallois-Perret.

Entreprises où les grévistes ont obtenu satisfaction et levé les piquets :

  • La Terrasse de Pomone (crêperie, jardin des Tuileries - Paris ) : une semaine de lutte. Les cerfas ont finalement été remis aux quatre grévistes et les dossiers déposés [1].
  • KFC (Place d’Italie - Paris) : 3 jours de grève. Remise des documents nécessaires à la régularisation à tous les grévistes et engagement à faire de même pour tous les travailleurs sans-papiers. Réintégration de trois anciens salariés et passage à temps complet.
  • Proman (intérim) - 3 jours de grève. Débutée à 36, ils étaient une cinquantaine de grévistes le lendemain. [2]
  • Léon de Bruxelles (restaurant, Opéra - Paris)
  • Sukiyaki (restaurant, Paris) : Après deux jours de grève, les quatre salariés grévistes ont obtenu les cerfas de leur employeur, ainsi qu’une régularisation de leurs conditions de travail. [3]
  • Le Flandrin (restaurant, Paris 16e) - Obtention des demandes au cours de la première journée de grève pour les quatre grévistes et réembauche dans un autre restaurant pour un employé licencié [4].
  • Polipro (nettoyage des foyers ADOMA) - Obtention des demandes au cours de la première journée de grève.
  • UGC Ciné Cité Bercy
  • Targett Intérim (Routage de journaux, Paris 5e)
  • Campanile (Le Bourget Airport)
  • Haudecoeur Éts (Importateur de produits alimentaires). L’agence d’intérim Carelec a fourni les documents, qui valent donc contrat de travail, aux grévistes. [5]

La CGT s’est largement impliquée dans cette grève, sa coordination, et son soutien. Une grève similaire est encore en cours, à Alfortville, où les travailleurs intérimaires occupent, depuis maintenant presque 4 mois, les locaux de Chronopost :

Localisation : région parisienne

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