Parce que le Chili s’est réveillé et n’est pas prêt à aller se pieuter !

Une page Facebook s’est montée pour informer sur l’actualité des événements au Chili.

Quelques jours seulement après le 18 octobre, date marquant le début de la révolte au Chili, une page Facebook d’informations a vu le jour :

https://www.facebook.com/Infos-Anti-Autoritaire-Chili-espagnolfrancais-102090541222050

Alors oui c’est une page Facebook Facebook c’est de la merde pour plein plein de raisons (tu le sais, je le sais, comme ça c’est dit), mais tu sais aussi très bien que souvent, on fait comme on peut avec les moyens du bord.

Vu l’urgence et le côté imprévisible de la situation, ce bel embrasement, la volonté de participer à la diffusion d’informations, d’aider à visibiliser le contenu régulièrement amené à être censuré/supprimé par l’État chilien, les mort·e·s, cas de tortures, viols, le couvre-feu ajouté au flippe pour les kompas là-bas, bah ça a fait que cette page a paru utile.

Et on ne va pas se leurrer, ce sera pt’être le sujet d’un article, mais comme il y a déjà dix ans pendant les révoltes du « Printemps arabe » ou en France pour les « Gilets jaunes » les gens qui occupent la rue ou restent à la casa utilisent énooooooormément ce réseau pour communiquer, faire tourner des vidéos, parler des disparu·e·s, se filer des rencards publics, partager à balle de documents et d’infos instantanées avec tout le bon et la merde que ça amène. De plus et pour rappel, ce que demandent depuis le début les kompas de là-bas, c’est principalement de la solidarité concrète, de la diffusion d’infos et que vive le bordel.

L’idée de cette page c’est qu’elle soit un relai d’informations entre cette révolte qui dure depuis déjà 3 mois au Chili et la France, l’Europe, le reste du monde, de l’univers.
C’est qu’on y retrouve des récits de faits concrets (manifs, rendus de procès, nombres de blessé·e·s/d’arrêté·e·s, actions de solidarités, etc.) et aussi des articles plus spécifiques (techniques – moyens mis en œuvre par les flics et leur sale taf de répression, infos sur la merde que dit/fait Pinera, explication des nouveaux textes de loi, fonctionnement de la taule, des témoignages de compas, le processus concernant la nouvelle constitution, etc.) et à balle de photos et de vidéos (parce que ça file la pêche, c’est simple et qu’en général y a peu besoin de traduire) évidemment on fera gaffe à n’attirer d’ennuis à personne.

Les textes/infos sont principalement en espagnol et aussi en français quand il y a le temps d’écrire ou de traduire, mais c’est ouvert à d’autres langues.
On est plutôt chouette, on te facilite la vie, on tente de faire une présélection de ce qu’on estime « important » à savoir pour capter les enjeux. Parce que comme à chaque lutte, guerre ou révolte qui éclate, on en parle au début et après on s’habitue ou on se dit qu’on n’a qu’à laisser ce « sujet » à un crew de spécialistes et se concentrer sur ce qui se passe dans « notre » pays, bah non, y a pas moyen qu’il y ait de la place pour une sorte de relent puant de nationalisme, ça fait évidemment sens d’agir où on vit, mais mettons aussi de l’énergie à faire exister une solidarité internationale.

Si ce texte est écrit c’est aussi pour te dire que :

  • Tu peux accéder à cette fameuse page sans avoir de compte sur Facebook, y a juste un gros bandeau qui reste en bas de ton écran pour te pousser à t’inscrire c’est relou, mais tu peux tout voir.
  • En gros, on n’est pas pour l’existence des États, du capitalisme et de tout type d’oppression, on part donc sur de bonnes bases antiautoritaires. On se passe aussi des délires complotistes et autres merdes du genre.
    Ceci étant dit, tu es le·la bienvenu·e pour publier du contenu.
    Bon, pour ça, faut avoir un compte Facebook certes, MAIS tu peux aussi envoyer tes articles, liens ou autres docus sur ce mail : nituyaniyuta@riseup.net on se charge de les poster/diffuser sur la page.
  • Si t’as des connaissances et le temps de créer un blog, page internet ou un machin bidule truc sur lequel il est aisé de publier afin d’éviter de passer par un réseau social, n’hésite pas à faire signe, on prend !

¡ Ici comme ailleurs que vivent les révoltes et que crament les prisons !

Ni tuya ni yuta.

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