[Paris] C’est beau une banque qui brûle.

Dans la nuit du dimanche 15 octobre au lundi 16 octobre, l’artiste Piotr Pavlenski et une seconde personne ont incendié la devanture d’un bâtiment de la Banque de France située sur la place de la Bastille

Dans la nuit du dimanche 15 octobre au lundi 16 octobre, l’artiste [1] Piotr Pavlenski et une seconde personne ont incendié la devanture d’un bâtiment de la Banque de France située sur la place de la Bastille. Connu en Russie pour avoir entre autre foutu le feu, en plein Moscou, à la porte principale du batiment historique des services de sécurité russes, mais aussi pour d’autres performances où il met en jeu son corps, il est réfugié politique en France depuis le mois de mai.
Il s’agissait pour le centenaire de la Révolution Russe de dénoncer le pouvoir financier et de lancer un appel à la Révolution. Les deux protagonistes ont été arrêtés, Piotr Pavlenski est en préventive suite à sa garde à vue. Il est plus difficile d’avoir des informations sur la deuxième personnes parfois présentée par les médias comme la compagne de l’artiste. La Banque de France dit vouloir porter plainte. Le Monde diffuse une partie tronquée du communiqué que nous reproduisons ici :

« La Bastille a été détruite par le peuple révolté ; le peuple l’a détruite comme symbole du despotisme et du pouvoir. Sur ce même lieu, un nouveau foyer d’esclavage a été bâti. (…) La Banque de France a pris la place de la Bastille, les banquiers ont pris la place des monarques. (…) La renaissance de la France révolutionnaire déclenchera l’incendie mondial des révolutions. »

Certes il n’y a pas un « mauvais » capitalisme financier qui serait à réformer pour revenir à un « bon » capitalisme pourvoyeur d’emplois et il ne faut pas penser la finance comme une structure déconnectée du système capitaliste. [2] Certes nous nous trouvons peut-être dans une période contre-révolutionnaire et la situation n’est probablement pas celle d’un soulèvement.

Mais une banque qui brûle, c’est beau comme une keufmobile qui brûle, c’est beau comme une prison qui brûle.
Ne boudons pas notre plaisir. Chapeau bas les artistes !

Notes

[1Qui se revendique de « l’art politique »

[2Voir par exemple L’anticapitalisme est-il toujours de gauche ? ainsi que les nombreuses émissions d’analyse sur les anticapitalismes tronqués de sortir du capitalisme

Localisation : Bastille

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