Paris : des antisémites sous les gilets jaunes

Parmi les « gilets jaunes » présents à Paris pour « tout bloquer » samedi dernier [17 novembre], une belle brochette de nationalistes et d’antisémites notoires, qui comptent bien récidiver samedi prochain…

Pas facile d’avoir un avis tranché et définitif sur le mouvement des « gilets jaunes », qui s’est exprimé pour la première fois samedi dernier. Certains, comme Jean-Pierre Anselme, veulent y voir « un mouvement d’ampleur, qui mobilise une large fraction des classes populaires les plus meurtries par les politiques gouvernementales néolibérales », dont les tentatives de récupération de la part de leaders nationalistes « n’atteste en rien de sa prétendue “nature” d’extrême droite ».

D’autres, au contraire, comme nos camarades désabusé·es de Haute-Savoie, jugent ce mouvement plus sévèrement : « Sans perspectives révolutionnaires, les masses populaires qui cherchent la rébellion contre la morosité périurbaine se retrouvent prises dans les mailles du populisme, renforçant ainsi l’avancée du fascisme. »

Pour notre part, c’est plutôt avec scepticisme que nous observons ce mouvement, car sa revendication « franchouillarde » (la référence aux « Gaulois »), son anti-fiscalisme primaire (quid de la redistribution des richesses ?), et plus largement sa vacuité idéologique le rendent plus facilement perméable aux idées d’extrême droite qu’à nos propositions d’émancipation sociale et de solidarité de classe, quelque soit la nationalité. L’avenir jugera, mais d’expérience, on sait que ce genre de mouvement spontané, n’ayant pour seule revendication que de « faire entendre le peuple » sans préciser ce qu’il a à dire, est soit voué à disparaître rapidement, soit à finir dans les filets des populistes professionnels, qui sont déjà à l’affût.

L’extrême droite en embuscade

D’ailleurs, les fafs ne s’y sont pas trompés, et les « vedettes » du milieu ont bien pris soin de faire un selfies avec des gilets jaunes, comme Dieudonné, Alexandre Gabriac et bien d’autres.


Des fans de Faurisson sur les Champs Élysées

À Paris, un petit groupe s’était constitué dès 7 heures du matin sur le rond point des Champs Élysées, histoire d’être les premiers pour tenter de “bloquer” la célèbre avenue. Une vidéo de près d’une heure, réalisée par un certain Victor Diaz de Vivar, a circulé sur les réseaux sociaux : elle montre le groupe dirigé par un certain Fred, entouré en rouge sur les photos ci-dessous, ainsi que son copain Kevin, filmé à plusieurs reprises en gros plan…

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Localisation : Paris

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