Repas de soutien au CSAA à la QUEERFOOD

Depuis plus d’un an la répression contre la lutte antispéciste ne cesse de s’intensifier. Celle-ci s’abat d’autant plus sur les activistes autonomes. Le vendredi 20 décembre 2019 la Queerfood et le Comité de Soutien aux Activistes Antispécistes organisent un repas vegan à prix libre en soutien aux activistes antispecistes autonomes.

Le vendredi 20 décembre 2019 la Queerfood et le CSAA organisent un repas vegan à prix libre en soutien aux activistes antispecistes autonomes 🔥
Ça se passe à la Nouvelle Rôtisserie, 4 rue Jean et Marie Moinon, Paris 10e
Il y aura deux services : à 19h et à 20h30 !

Depuis plus d’un an la répression contre la lutte antispéciste ne cesse de s’intensifier. Celle-ci s’abat d’autant plus sur les activistes autonomes. Plusieurs camarades ont ainsi été placé.e.s en garde à vue et jugé.e.s pour diverses actions directes de sabotage sur des commerces spécistes.

En mars 2019, 4 camarades étaient jugé.e.s au tribunal de grande instance de Lille pour « destruction en réunion ». Ielles étaient soupçonné.e.s d’avoir détruit plusieurs façades de boucheries et d’avoir incendié, ou tenté d’incendié des restaurants spécistes. Les peines de ces individu.e.s oscillent de 15 à 18 mois d’emprisonnement, dont 6 à 8 mois de sursis.
Le 14 novembre dernier, 4 autres camarades, comparaissaient dans ce même tribunal lillois, soupçonné.e.s elleux aussi de « destruction en réunion » sur des commerces spécistes. Une des personnes prévenues était présente uniquement parce qu’elle avait refusé de donner son code de téléphone en garde à vue. Si cette personne a été relaxée ainsi qu’un autre des prévenu.e.s, une a écopé de six mois de prison avec sursis avec l’obligation d’effectuer un stage de citoyenneté et de verser une amende de 4000 euros. Le dernier doit contribuer à payer l’amende et assister au stage de citoyenneté lui aussi.
La dernière interpellation date du 19 novembre dernier : six personnes soupçonnées d’avoir incendié un abattoir dans l’Ain en septembre 2018 ont été placées en garde à vue. Trois de ces personnes ont été placées en détention provisoire et une sous contrôle judiciaire.

Ces différents procès mettent en lumière le rôle de la justice dans le maintien de l’injustice : « être interpellé.e, jugé.e puis condamné.e ; quoi qu’on en dise, c’est toujours perdre dans le combat livré contre un système de domination. » (269 Libération Animale, 2019). La lourdeur des peines requises montre la volonté de faire des prévenu.e.s des « exemples » à ne pas suivre, afin d’anéantir toute forme de pratique révolutionnaire. Le CSAA invite les activistes autonomes à opter pour des stratégies d’évitement de la répression en se taisant, toujours, devant la police et devant les juges. Parler, croire à l’idée de « procès politiques », marque une forme de soumission à l’appareil répressif d’État.

Nous ne sommes pas contre l’État, c’est l’État qui s’avère être contre les autres animaux et nous. La cellule Demeter créée il y a quelques jours selon un partenariat entre le ministère de l’Intérieur, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, montre les alliances entre l’État et le marché spéciste contre les mouvements de libération pour tout.e.s. Cette cellule vise à améliorer les services de renseignement contre « la mouvance antispéciste ». La répression ne se limite plus aux actions de blocage ou de sabotage mais s’étend aux intrusions dans les élevages. Visibiliser l’oppression spéciste devient condamnable.
Cet élargissement de la répression prouve que l’attaque cible des idées politiques plus que des actes et que ces actes sont perçus comme menaçants. Les changements de stratégies militantes transforment les réponses étatiques en dévoilant ses faiblesses. Le spécisme d’État souhaite nous anéantir pour perdurer. La mise en place de cette cellule confirme l’inutilité d’une stratégie réformiste face à une forte complicité de structures de police et de justice auprès des oppresseurs spécistes. Cette réalité s’applique bien au-delà de l’oppression spéciste pour préserver l’ensemble des dominant.e.s. Nous ne voulons pas être des prisonnier.e.s politiques car tou.te.s les prisonnier.e.s sont politiques ! Nous nous positionnons contre les prisons et contre toutes les structures de maintien de l’injustice. Les prisons, comme les abattoirs, doivent être réinscrites « à l’intérieur d’une économie générale des pouvoirs » (Geoffroy de Lagasnerie, 2017). Nous ne souhaitons donc pas dénoncer des dysfonctionnements au sein des institutions mais abolir ces mêmes institutions dont l’existence forme un des piliers nécessaires à l’exploitation d’un grand nombre de classes opprimées.

Le Comité de Soutien aux Activistes Antispécistes apporte un soutien moral et financier aux activistes qui subissent la répression. La solidarité déterminera l’efficacité d’une lutte composée d’un nombre restreins d’individu.e.s. Face aux tentatives de ruptures de nos complicités affinitaires révolutionnaires, déjouons les stratégies étatiques en affirmant la puissance de ces liens, seuls capables de mener une lutte à la hauteur de la résistance des personnes spécisées.

A Vendredi !

Le CSAA

Mots-clefs : soirée de soutien | cantine
Localisation : Paris 10e

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