TGI de Paris : « Je ne voulais pas aller en prison pour mineur »

Alors que les parisiens descendent à Marseille pour voir la mer, les marseillais de CQFD sont montés à Paris pour voir la merde. En l’occurrence, une séance de comparution immédiate, au Tribunal de Grande Instance, où notre bon juge se plaît à condamner (le sourire en coin).

Le procureur de permanence, rongé par la routine ou pressentant que la République est en danger, décide de faire juger le jeune homme dans les plus brefs délais. Najib passe donc en comparution immédiate, le lendemain des faits, pour tentative de vol et refus de prélèvement. Comme la loi l’y autorise, Najib préfère ne pas être jugé tout de suite afin de préparer sa défense avec son avocat. L’audience du jugement est fixée au 31 janvier, deux semaines plus tard.

– Lors de votre précédente interpellation, entame le juge, vous avez dit être né en 93 ?

– Oui, la raison c’est que je ne voulais pas aller en prison pour mineur.

– On nous en fait beaucoup ici, rigole le juge, mais jamais celle la…

– C’est la meilleure ! s’esclaffe la procureure.

– Vous êtes arrivé en France en 2009, est-ce que vous travaillez ? interroge le juge.

– Je suis peintre en bâtiment.

– Vous êtes mineur et vous travaillez !? reprend ironiquement le juge.

– Oui, au noir, précise Najib.

– Je veux bien croire qu’on emploie des travailleurs au noir mais mineur j’en doute… conclut, avec une (feinte) ingénuité, le juge.

Ayant sans doute déjà pris sa décision, le magistrat demande au jeune homme s’il a des problèmes de santé, comme cela se fait généralement après l’annonce d’une condamnation à la prison ferme.

– Oui je suis suivi par un psychiatre depuis 2012, suite à une décision de justice.

La suite à lire sur le site de CQFD.

Mots-clefs : justice
Localisation : Paris 1er

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