« Tiens-toi à carreau, on te lâchera pas ! »

UNION PUBLIQUE D’INFORMATION LE 11 JUILLET À 18 HEURES À CÔTÉ DU 21 RUE AUGER À PANTIN, pour réfléchir collectivement aux moyens de mettre un terme à ces inacceptables méthodes employées notamment à Pantin par certaines brigades de police.

Aujourd’hui, le harcèlement policier continue.

Bilal Kraiker, 19 ans, vient de recevoir, le 22 juin 2016, une contravention sanctionnant un « tapage nocturne » qui daterait du 7 juin 2016 à 2 heures du matin, et qui serait prouvé par les images de vidéosurveillance (avec reconnaissance vocale ?). Pourtant il n’était pas seul dehors cette nuit-là (premier soir du Ramadan !), mais il reste à ce jour le seul à avoir troublé le sommeil du commissariat.
En parallèle, le 20 juin, Bilal a été de nouveau arrêté et placé en garde à vue pour une prétendue « dégradation » infligée à on ne sait quelle barrière de la rue Auger. À cette occasion, le brigadier Ribault a aussi ressorti une vieille histoire, pour impliquer maintenant Bilal dans une « enquête » sur une escroquerie (?) qui aurait eu lieu il y a près de deux ans. Bilal est donc encore une fois convoqué le 12 juillet 2016 en vue d’une « audition libre ». Voilà comment on taille une jolie petite réputation de tapageur nocturne, vandale, escroc peut-être, à un jeune homme dont le pire crime, en réalité, est d’avoir brisé une certaine loi du silence.

Car la famille Kraiker fait face depuis des mois à une série de violences et injustices de la part de la police à Pantin. Un rappel ci-dessous des événements principaux depuis décembre
• Décembre 2015 : Le 14, Bilal est passé à tabac. Gravement blessé, il doit être opéré en urgence en pleine nuit. Il a le courage d’aller porter plainte contre ses agresseurs. Le 26, coups, lacrymogène et insultes sur Zohra, Wassil et Bilal embarqués. (Les détails sont parus dans la presse.)
• 10 février 2016 : Wassil (15 ans) et Bilal sont interpellés à l’aube, vers 6 heures du matin, comme des criminels dangereux, pour « dégradations », sans oublier le chiot, lui aussi embarqué au commissariat, puis carrément emprisonné à la fourrière.
• 12 mars 2016 : Wassil interpellé et placé en garde à vue puis relâché sans qu’aucune charge ait été retenue contre lui.
• En avril, il est établi que le bâtard de labrador accusé d’être un « molossoïde » n’entre dans aucune catégorie de chiens dangereux. Les frais de fourrière et de l’expertise seront remboursés à la famille, et « l’affaire » du « chien dangereux » qui devait servir de justification à l’intervention des policiers mis en cause par Bilal est donc classée. Le procès initialement prévu le 30 juin au tribunal administratif de Vélizy est annulé.
• 19 mai 2016, le procès de Bilal pour « l’affaire » de leur arrestation du 10 février est reporté à septembre 2017, à la demande de l’avocat de Pantin Habitat, incapable d’apporter la preuve de l’existence des « dégradations » que Wassil et Bilal auraient commises.
• 24 et 25 mai, convocation de Bilal, Wassil et leurs amis en tant que témoins assistés dans l’affaire des violences policières du 26 décembre. Ils ressortent mis en examen, accusés de violences sur agent de police, sur la base d’un « témoignage anonyme ».

Quand cela va-t-il s’arrêter ?
Les menaces sont le quotidien de Bilal à qui il a été dit et répété : « Tiens-toi à carreau, on te lâchera pas. » Souvent interpellé dans les rues de son quartier et embarqué au commissariat pour vérification d’identité, comme s’il était inconnu de ceux qui l’embarquent ! On dirait plutôt qu’ils ne connaissent que lui.
Tous ces événements sont bien sûr liés. Il s’agit de faire passer les agresseurs pour des victimes et les victimes pour des agresseurs. La justice considère tous ces faits séparément, comme s’ils n’avaient aucun lien entre eux, alors qu’ils sont de toute évidence la conséquence de la plainte déposée par Bilal contre les policiers qui l’ont passé à tabac le 14 décembre. Tout semble fait pour charger son dossier, dans le but de l’intimider, de le déstabiliser, et finalement de discréditer son témoignage. Voilà que ça recommence, quelques jours avant la première confrontation prévue à la police des polices entre Bilal et ses agresseurs, le 6 juillet.

Un appel à solidarité des voisins, des collectifs de quartiers et autres organisations
de la société civile est lancé. Nous nous proposons de tenir une
UNION PUBLIQUE D’INFORMATION LE 11 JUILLET À 18 HEURES
À CÔTÉ DU 21 RUE AUGER À PANTIN, là où Bilal a été agressé,
pour réfléchir collectivement aux moyens de mettre un terme à ces inacceptables méthodes employées notamment à Pantin par certaines brigades de police.

Comité de vigilance contre les violences policières à Pantin
Contactez-nous par Facebook, Twitter ou par mail : violencespolicierespantin@gmail.com

Mots-clefs : violences policières
Localisation : Pantin

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