« Nous n’avons pas jugé bon de rédiger un communiqué de presse autour de cet entretien, malheureusement. » nous a confié Eddy, de Solidaires. « Voici ce que le directeur des ressources humaines de Chronopost nous a dit : »Nous sommes une entreprise sérieuse ayant pignon sur rue, je ne peux pas vous laisser dire que nous organisons l’exploitation des sans-papiers. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi vous nous interpellez au lieu de vous adresser à Derichebourg [NDLR : un prestataire de Chronopost.] "Tout un poème, mais rien de nouveau’, conclue Eddy.
Ce jour-même a par ailleurs été annoncé la « Création du Comité de soutien aux travailleurs grévistes sans-papiers de RSI », une société d’interim spécialisée dans le bâtiment, dont les locaux avaient été occupés, puis rapidement évacués par la police, le 22 octobre 2021. Un piquet de grève est installé depuis le 1er novembre devant le siège de RSI, 10 rue de la Sablière à Gennevilliers (91), départ d’une lutte solidaire qui a gagné les postiers sans-papiers du 94, en piquet de grève à Alfortville (94) et à Coudray (92).
« La première victoire de leur mobilisation s’est concrétisée par la satisfaction, par le groupe Belvedia propriétaire de RSI, de leur demande en leur accordant les documents nécessaires à la constitution de leurs dossiers de régularisation. » viennent d’annoncer le collectif. « Mais c’est loin d’être terminé. Le combat et la mobilisation pour la régularisation de ces travailleurs continuent auprès de la préfecture des Hauts de Seine. Afin d’obtenir la régularisation de tous ces travailleurs, le comité de soutien a pour objectif de leur apporter le soutien nécessaire et de communiquer en ce sens dans Gennevilliers et l’île de France. »
Les premiers signataires de ce Comité de soutien sont : l’ATMF Boucle Nord de Seine, le PCF Gennevilliers et la France Insoumise Gennevilliers. Les travailleurs sans papiers de Genevilliers étaient présents ce matin à la manifestation de leurs collègues postiers sans papiers devant le siège de Chronopost à Paris.
Le mot d’ordre des grévistes comme des syndicats : « La lutte, ça paye. »
A suivre...
