Wissous : la préfecture de l’Essonne désarme la police municipale !

Le maire Richard Trinquier (Debout la France), lui, est sous contrôle judiciaire en attendant son procès du 14 juin. Le 8 avril dernier, il avait menacé alcoolisé - en présence du 1er adjoint et de deux policiers municipaux - des gens du voyage armé d’un sabre et habillé d’un gilet pare-balles sur lequel était accroché une étoile shérif, lors de son arrestation suivie d’une fouille au corps avait été également retrouvé notamment un pistolet 9 mm chargé ainsi que 12 autres armes de poing à son domicile !

Stupeur et tremblement pour les 6 policiers municipaux de Wissous qui étaient armés depuis 1996 : par un arrêté du 19 avril notifié le 21 avril, la préfète de l’Essonne ordonne le désarmement complet des policiers qui devront rendre - sous 3 mois au commissariat de Massy - tout leur équipement, y compris gilets pare-balles et gazeuses lacrymogènes ! En cause le rôle joué dans l’incident avec les gens du voyage [1] : si le maire était chaud patate, sa police ne l’était guère moins. Josiane Chevalier, nommée préfète il y a exactement 2 ans, abroge l’autorisation accordée à la commune d’acquérir, de détenir et de conserver des armes afin de « prévenir tout risque de réitération de tels faits » ce qui fait hurler à la mort les chiens de garde du Capital : « Cette décision outre le fait qu’elle est scandaleuse est ubuesque. » dénonce notamment le Syndicat de Défense des Policiers Municipaux dans un article paru lundi 23. Ce syndicat corporatiste encourage les 6 agents municipaux à exercer leur droit de retrait et affirme avoir déposé un recours contre la préfète. Si la décision préfectorale est estimée ubuesque c’est que la Police Municipale est considérée comme victime dans cette affaire par le procureur et ne veut donc pas payer les pots cassés de son shérif Officier de Police Judiciaire [2]. Mais grande princesse, la préfète entend revoir sa position qui se veut avant tout préventive (sinon pédagogique ?) à l’issue du procès du 14 juin [3] : si vous avez été victime de faits récents incriminant les policiers municipaux de Wissous, rapprochez vous rapidement d’un collectif contre les violences policières ou d’organisations comme la LDH !

Note

Notes

[1Occupation illégale de l’espace public mais l’absence d’aire d’accueil est tout aussi illégale et plus grave pénalement...

[2Selon l’article 16 du code de procédure pénale, les maires et ses adjoints sont OPJ.

[3Trinquier a un mois pour réviser les pouvoirs de police du maire

Localisation : Wissous

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