Précarité, retraites : suivi de la mobilisation étudiante

Un étudiant s’immole par le feu : la jeunesse doit passer à l’offensive.

  • 300 personnes en AG à Paris 8 (Saint-denis)

    La tribune était majoritairement tenue par des militant.es encarté.es. Ont été votées de se joindre à la journée de grève des personnels le 4 décembre pour préparer le 5 !

  • Opérations « CROUS gratuit » !

    Des opérations « CROUS gratuit » ont visé au moins trois restaurants universitaires franciliens ce midi : celui de Clignancourt, celui du campus des Grands Moulins (Paris 7) et celui de la barge du CROUS. Les directions des établissements ont préféré fermer plus tôt que prévu les restaurants, quitte à jeter les denrées périssables non-distribuées, plutôt que de permettre à quelques dizaines d’étudiant-e-s de manger gratuitement ce midi...

  • Journée nationale de mobilisation contre la précarité ce jeudi 26

    Ce jeudi 26 est une date de mobilisation nationale contre la précarité étudiante, appelée par une très large intersyndicale. Une nouvelle assemblée générale se tient actuellement à Tolbiac, l’amphi accueillant l’AG est plein ! D’autres AG se tiennent également dans différentes facs, à la Sorbonne et à Paris 8 notamment. Des actions devraient suivre cette après-midi tandis qu’un rassemblement est appelé à 18h sur l’esplanade de l’université Paris 7 dans le 13e.

  • L’AG de Tolbiac appelle au blocage !

    L’ AG qui s’est tenue hier, rassemblant plusieurs centaines de personnes, appelle d’ores et déjà au blocage de la fac les 4 et 5 décembre ! D’ici là, une nouvelle AG est prévue le mardi 26 novembre, dans le cadre de la journée de mobilisation contre la précarité à l’appel de l’intersyndicale étudiante.

  • Au moins 650 étudiant.es réuni.es à Tolbiac contre la réforme des retraites

    L’Amphi N est bien rempli.

« Aujourd’hui, je vais commettre l’irréparable […] Cette année faisant une troisième l2, je n’avais pas de bourse, et même quand j’en avais, 450 euros/mois est-ce suffisant pour vivre ? […] doit-on continuer à survivre comme nous le faisons aujourd’hui ? [ …] J’accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l’UE de m’avoir tué, en créant des incertitudes sur l’avenir de tou·te·s, j’accuse aussi Le Pen et les éditorialistes d’avoir créé des peurs plus que secondaires »

C’est après nous avoir laissé ces mots qu’un étudiant a décidé de s’immoler vendredi devant le Crous de sa ville, à Lyon. Il voulait alerter sur sa précarité et sur celle de nombreux autres étudiants. Il avait du mal à payer ses factures avec sa seule bourse, son logement étudiant était insalubre. La précarité a détruit sa vie.

La jeunesse subit des attaques particulièrement violentes avec Macron. Après la baisse des APL, l’augmentation des frais de scolarité des étudiants étrangers et la hausse de la sélection à la fac c’est notre avenir que le gouvernement s’attelle maintenant à détruire. Alors même que 20% des étudiants sont au chômage à la fin de leurs études, Macron met en place une réforme de l’assurance-chômage qui nous rend encore plus précaires.

La réforme des retraites est la dernière provocation que nous lancent Macron et son gouvernement. Derrière un discours d’universalité et d’équité, cette réforme vise à détruire notre système de retraite basé sur la solidarité et à faire disparaître les compensations pour les métiers pénibles. Avec cette retraite, il faudra soit travailler jusqu’à l’épuisement, soit partir avec une retraite de misère. Le passage à un système par point entraînera un nivellement par le bas et une paupérisation toujours plus importante des travailleurs. Les montants des retraites ne seront plus garantis, car la valeur du point sera rediscutée chaque année par une commission d’experts.

Surtout face à l’explosivité du monde du travail, le gouvernement laisse de plus en plus entendre qu’une « clause grand-père » pourrait être activée, reportant ainsi l’activation de cette réforme pour les retraités de 2060, frappant ainsi uniquement notre génération.

Plus que jamais ce système pousse l’humanité et l’environnement à leur perte. Nous, la jeunesse, sommes donc premièrement concerné·e·s par les offensives menées par le gouvernement et le patronat. Face à un avenir qui s’annonce de plus en plus sombre, levons-nous enfin pour accuser à notre tour Macron, Sarkozy, Hollande et leur monde.

Rejoignons la rue le 5 décembre aux côtés de la RATP, des cheminots, des travailleurs et des Gilets jaunes pour organiser la riposte. Saisissons-nous du 5 décembre pour affirmer un autre projet, en commençant par virer Macron et sa politique. Rejoignons la rue pour revendiquer le retrait total de la réforme des retraites, pour exiger des conditions de vie dignes et la fin de la vie précaire. C’est notre avenir qui est en jeu. Il est temps que la jeunesse s’empare de ses combats politiques.

Nous vous invitons donc à vous rendre mercredi prochain à l’assemblée générale organisée à Tolbiac à 17h pour préparer le 5 décembre, les luttes à venir et discuter du rôle que la jeunesse y jouera.

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