Manifestation Vendredi 12 avril
à l’appel de la Coordination Sans-Papiers 75 et de la Marche des solidarités
📍départ 16H place de la République
🏁 jusqu’à la Maison des Métallos occupée depuis samedi par les mineurs à la rue du collectif des jeunes du parc de Belleville
🤜Pas de logement, pas de JO
🤜Pas d’école, pas de JO
🤜Pas de papiers, pas de JO

Face à la préfecture qui envoie sa police, face à la mairie qui envoie ses huissiers, la résistance s’organise !

Aujourd’hui [mardi 9 avril], plus de 200 personnes ont répondu à l’appel à rassemblement lancé seulement 2h plus tôt par le collectif des jeunes de Belleville. Et ce n’est qu’un début !

Des habitant.e.s du quartier s’organisent, des syndicats de l’éducation, de la culture, du spectacle, du travail social, des collectifs antiracistes expriment leur solidarité et leur soutien. Et dès vendredi la Coordination Sans-Papiers 75 et la Marche des Solidarités appellent à une manifestation qui partira de la place de la République à 16h pour aller jusqu’à la maison des Métallos.

Nous renouvelons notre appel à la Solidarité. Par tous les moyens possibles, affichez votre solidarité avec le combat des jeunes de Belleville pour l’égalité des droits, pour un logement et pour l’école pour toutes et tous.

Ci-dessous, récit de la 4^e journée d’occupation de la Maison des Métallos.

Nous avons attendu la Mairie de Paris toute la journée, puisque la réunion d’hier s’est terminée sans réelle conclusion, si ce n’est : “on en reparle demain”.

Quand la délégation de la Mairie est finalement arrivée vers 17h30, iels nous ont annoncé qu’iels venaient “juste dire bonjour”. Nous avons eu une brève conversation, au cours de laquelle ils nous ont répété qu’il n’y avait pas de solution pour les mineur.es en recours à Paris et qu’iels se faisaient uniquement le relais de la Préfecture qui ne propose toujours rien d’autre que la province, sans informations ni garanties.

La cheffe de cabinet de Léa Filoche, l’adjointe à la Maire de Paris chargée des solidarités, nous a également accusé.e.s de mener des actions violentes. Nous répondons : où est la véritable violence ? Des mineur.es, des femmes enceintes et des bébés dorment à la rue, là est la violence.

Plus tôt dans la journée, la Mairie de Paris a publié un communiqué de presse déplorant “l’annulation de toutes les activités, expositions et spectacles” qu’engendre l’occupation des lieux par plusieurs dizaines de personnes à la rue. Nous répondons : que faut-il vraiment déplorer ? La politique raciste de ce gouvernement qui, main dans la main avec l’extrême-droite, chasse et harcèle les migrant.es pour mieux en exploiter d’autres sur les chantiers des JO.

La mairie nous avait prévenu.es qu’un huissier viendrait constater l’état des lieux. En effet, à peine une heure plus tard, l’huissier est venu, accompagné d’une personne de l’équipe du Secrétariat Général de la Ville. À notre grande surprise, ils nous ont informé.e.s qu’à la fin de la visite, ils listeraient les collectifs et associations qui prennent part à l’occupation et qu’ils prendraient les noms de quelques soutiens et jeunes mineur.es. On ne nous a fourni aucune explication, mais nous avons bien compris la menace que ces mots représentaient, notamment au vu du contexte de la nouvelle loi Kasbarian-Bergé.

Ce ne sont pas les seules menaces que nous avons reçues aujourd’hui à l’occasion de visites pour “vérification sanitaire et sécuritaire”. Une douzaine de policiers du 11^e arrondissement a aussi débarqué à la Maison des Métallos dans l’après-midi. Armé.es jusqu’aux dents, gazeuses à la main, iels ont enchaîné les provocations et les propos discriminants, sous-entendant une future intervention policière.

Toutes ces pressions n’affaiblissent pas la détermination des jeunes et la solidarité du collectif. Le rassemblement qui a eu lieu à 18h devant la Maison des Métallos prouve bien le soutien croissant des habitant.es, syndicats, associations et collectifs, et la force des jeunes qui se battent inlassablement pour leurs droits.

Collectif des jeunes de Belleville avec le soutien de 20^e solidaire avec tou·te·s les migrant·e·s

SOS MENACE D’INTERVENTION POLICIÈRE

Une douzaine de policier.es du 11^e arrondissement vient de débarquer à la Maison des Métallos sous pretexte d’une vérification sanitaire et sécuritaire. Armé.es jusqu’aux dents, gazeuses à la main, iels ont enchaîné les provocations et les propos discriminants. Iels ont menacé d’une intervention policière.

Le collectif des jeunes de Belleville appelle à un rassemblement aujourd’hui à 18H00 devant la maison des métallos qu’ils et elles occupent depuis samedi !
Soyons nombreux et nombreuses à soutenir leurs revendications et leur occupation !

‼️ RASSEMBLEMENT AUJOURD’HUI 18H DEVANT LA MAISON DES MÉTALLOS ( 94 Rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris )‼️
On lâche rien, soyons en nombre pour soutenir la lutte et les revendications du collectif !!

👉252 mineur.e.s non-accompagné.e.s et familles exilées à la rue occupent actuellement la Maison des Métallos.

Le collectif des Jeunes du Parc de Belleville, soutenu par 20^e Solidaire avec tout-e-s les migrant.e.s occupe la maison des Métallos depuis maintenant trois jours pour réclamer de réelles conditions d’hébergement et de ne pas être expulsés hors de Paris au prétexte des JO. Ces expulsions, menées violemment depuis des semaines, interviennent dans un contexte politique délétère : celui de la loi Darmanin. Nous avons réclamé à être reçus en délégation par la Mairie de Paris, sans réponse de la journée. A l’appel du collectif des jeunes un rassemblement a eu lieu devant la Maison des Métallos, réunissant de nombreux soutiens, des voisins solidaires et plusieurs élu-e-s : député-e-s, élu-e-s au Conseil de Paris et à la mairie 11^e.

Ce matin, nous avons enfin pu parler aux services d’urgence de la mairie de Paris. Des places en gymnase ont été débloquées pour les 5 femmes enceintes et les 3 femmes avec enfants. Pour les 252 mineur-e-s qui occupent encore le lieu, la mairie se fait le relai de la préfecture en proposant uniquement un départ en province, sans aucune information précise sur le type d’hébergement, la destination, le suivi des recours et des démarches et le suivi médical des jeunes.

Sur le lieu, la vie s’organise grâce à la détermination et au courage des jeunes qui restent organisés malgré des conditions inacceptables. Ni l’État ni la mairie n’ont accepté de fournir des couvertures, des lits, de la nourriture ou des produits d’hygiène. La cagnotte du collectif des Jeunes a permis d’acheter une partie des denrées et produits nécessaires, et nous avons reçu de nombreux dons de soutiens et associations. Nous avons plusieurs fois demandé à la mairie de mandater la protection civile pour fournir literie et nourriture, face à leur refus, nous sommes contraints de nous débrouiller. La direction de la maison des Métallos, quant à elle, soutient notre action et facilite la vie des jeunes sur place.

Si la Mairie de Paris ne parvient pas à nous fournir d’aide, elle semble en revanche en mesure de renforcer le contrôle sur le lieu. Dès ce matin, elle a instauré un contrôle et filtrage systématique des jeunes, empêchant l’entrée de tous nouveaux jeunes dans les lieux. Les journalistes se sont également vu refuser l’entrée, au mépris de la liberté de la presse et de la nécessité d’informer sur cette occupation.

La mairie doit venir ce soir à 19h30. Au vu de son absence de proposition, nous ne savons pas si une vraie négociation pourra s’engager, ni s’ils sont prêt à nous soutenir dans une démarche d’interpellation de l’État. Nous appelons donc toutes les organisations syndicales, associatives, collectifs et partis politiques révoltés par la situation des migrant.e.s et la politique raciste en vigueur contre eux à relayer ce communiqué et à maintenir leur soutien matériel, politique et financier en faveur du collectif des Jeunes du Parc de Belleville.

👉Les jeunes de Belleville exigent d’être reçus en délégation par la mairie de Paris et la préfecture de Paris.
👉Tant que cette délégation ne sera pas reçue, nous occuperons la maison des metallos.

180 mineur.e.s non-accompagné.e.s et familles exilées à la rue occupent actuellement la Maison des Métallos.

La loi immigration est passée et les préfectures exécutent les ordres de Darmanin pour « rendre la vie impossible aux migrant.e.s ». Les J.O approchent et Macron envoie sa police vider les rues, vider les gymnases, vider les CROUS. Pas de place pour les migrant.e.s dans le sale monde de Macron : mineur.e.s isolé.e.s, familles avec enfants à la rue.

Toutes celles et ceux qui partagent ce constat se posent la même question : comment agir, que faire ?
Nous lançons un avertissement à celles et ceux qui justifient de leur inaction en se répétant en boucle « qu’on ne peut pas accueillir toute la misère du monde » : l’histoire se rappellera qu’à Paris, il aura été en revanche possible d’accueillir tous les flics du pays car en plus des milliers de places en CROUS, ce sont 40 gymnases qui seront réquisitionnés pour héberger policiers, gendarmes et soldats cet été !

Le collectif des jeunes du parc de Belleville en appellent à toutes celles et ceux qui ne veulent pas de cette société-là, toutes celles et ceux qui savent qu’on a tout à perdre si on ne résiste pas, toutes celles et ceux qui comprennent que l’heure est grave et qu’il s’agit désormais de ne plus reculer. Il s’agit de se battre pour un autre avenir, une autre société, un autre monde que celui de la pauvreté, des frontières, de l’isolement, de la guerre et du racisme.

Accompagnés d’habitant.e.s solidaires, de militant.e.s antiracistes, de syndicalistes et d’associations, les jeunes de Belleville appellent à la mobilisation. Ils ne se laisseront pas expulser de Paris, chassés en province dans des villes qu’ils ne connaissent pas, où les liens de solidarité tissés ici seront brisés, leurs recours encore retardés, leurs suivis médicaux et sociaux entravés.

• Les jeunes de Belleville exigent d’être reçus en délégation par la mairie de Paris et la préfecture de Paris.
• Tant que cette délégation ne sera pas reçue, nous occuperons la maison des metallos.